jeudi 24 janvier 2013

Françoiz Breut, un soir, une voix

 
Françoiz Breut débute sa tournée française 2013 par un concert à Nantes. La Cherbourgeoise (maintenant Bruxelloise) a gardé de fortes attaches avec Nantes. Entretien

Votre dernier disque est plein de sons bizarres, genre extraits de cours de médecine… Ça vous est resté, ce côté collectionneuse de sons de vos débuts ?
Oui, ces sons viennent de ma collection de vieux 45 tours. Des cours de langue, de code de la route… Avant j’en passais comme interludes entre deux chansons, sur scène. J’ai gardé ce goût pour les styles de voix disparus. J’aime bien les vinyles (je dois d’ailleurs réparer ma platine), ça rapproche de la voix, de l’artiste.
Comment avez-vous travaillé sur votre album, collage de chansons à l’ancienne, d’atmosphères oniriques, voire de bulletin médical (La chirurgie des sentiments) ?
Avec mon guitariste Stéphane Daubersy, nous avons bricolé ces chansons à partir de sons divers, la voix de mon fils, des samples… C’est en effet un disque de collages, avec des chansons dont le sujet n’est pas toujours manifeste : ainsi L’astronome parle de la disparition de l’innocence et de l’enfance dans un regard, Marie-Lise est du Dalida un peu perverti. La chirurgie des sentiments parle de deux choses : les blessures du cœur, pour lesquelles il n’y a pas de médecine, et la supériorité du cœur sur la raison. Mais la scène s’aborde autrement, elle permet de réinterpréter autrement les chansons, avec beaucoup de duos.
Selon vous, vos disques voisinent-ils, sur l’étagère de vos fans, avec l’intégrale de Dominique A ?
Pas forcément, car il est peu connu en Belgique, malgré son beau succès en France, la sortie de son intégrale, ses concerts partout en Europe - et j’en sais quelque chose puisque nous avons un fils en commun ! Il m’influence peut-être inconsciemment, mais je n’écoute plus ce qu’il fait, sauf ses premiers disques, qui me touchent encore. Jusqu’à Remué.
Vous aimez revenir à Nantes, où vous avez vécu ?
Je suis tout émue de Nantes ! J’y ai fait mes études aux Beaux-arts. J’adore revenir par là, pour des retrouvailles avec mes parents qui vivent en Bretagne profonde, tous mes amis Nantais, beaucoup d’amis en même temps, en trop peu de temps…
Recueilli par
Daniel MORVAN.
Jeudi 31 janvier 2013 au Stakhanov, Nantes.

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