mardi 24 mai 2016

Angers Nantes Opéra, la saison 2016-2017 est avancée


Angers Nantes Opéra présente sa nouvelle saison 2016/17. S’y côtoient œuvres du répertoire, créations et spectacle jeune public.

« Angers Nantes Opéra est considéré comme le meilleur rapport qualité-prix des opéras nationaux », n’hésite pas à affirmer Jean-Paul Davois, directeur d’Angers Nantes Opéra (ANO). La « maison lyrique » de Nantes et Angers ne se contente pas d’accueillir des spectacles clefs en mains. C’est bien un lieu de création, d’approches nouvelles du répertoire : les succès récents de Don Giovanni et de Maria Republica l’ont montré au cours de la saison qui s’achève.
Jean-Paul Davois, qui prépare son départ fin 2017, s’attache chaque année à mettre en œuvre un service public de l’opéra, entre audace et formation des nouveaux spectateurs. La saison 2016-2017 s’engage sur une œuvre colossale, dans sa version de concert : Lohengrin. Un drame musical de quatre heures qui mettra en valeur l’orchestre régional, dirigé par Pascal Rophé, à la Cité des congrès.

Eloge de la contrainte créative

En septembre et octobre, la rentrée au théâtre Graslin permettra de découvrir une création nantaise, La guerre des théâtres. Ce texte de Françoise Rubellin, spécialiste du théâtre forain, raconte le conflit entre la Comédie française et les théâtres sur tréteaux, qu’elle voulait faire interdire. Ce qui suscita une floraison de contournements astucieux de la censure royale. Créée à l’Opéra comique de Paris, cette « guerre » est un éloge de la contrainte créative.
En octobre, Offenbach tient l’affiche, avec Orphée aux enfers. Une féerie en deux actes coproduite par les opéras de Nancy et de Montpellier. Le jeune public découvrira ensuite la version lyrique d’une bande dessinée fondatrice du début XXe siècle : Little Nemo, l’enfant rêveur, aux prises avec les terreurs nocturnes du monde de Slumberland.
« Le Little Nemo de David Chaillou est devenu adulte, raconte Jean-Paul Davois, et pratique l’évasion fiscale. C’est un opéra sur l’enfance perdue, qui montre au jeune public la réalité du monde où il va vivre. »



Retour de Mozart avec Les Noces de Figaro

Mars 2017, On retrouve le tandem des metteurs en scène Patrice Caurier et Moshe Leiser, pour une nouvelle production des Noces de Figaro, de Mozart. Jean-Paul Davois ne tarit pas d’éloges sur ces metteurs en scène, « sans doute parmi les cinq meilleurs metteurs en scène d’opéra au monde, qui ont réussi le tour de force d’être acclamés à la Scala de Milan, où l’on est plus souvent hué. »

Mozart a transformé la pièce à succès de Beaumarchais (Le mariage de Figaro) en opéra italien, sous la plume de Da Ponte. Succès européen immédiat, qui ouvrira la voie à Don Giovanni.
Et en clôture de saison, l’ANO inscrit une recréation d’un opéra d’Antoine Dauvergne, revu et recomposé par le contemporain Gérard Pesson : La Double coquette. Isabelle Poulenard tient le rôle principal de ce divertissement, joué par l’ensemble Amaryllis d’Héloïse Gaillard. L’art de «restaurer» un opéra de cour et de lui rendre, grâce à quelques rajouts, toute sa modernité.

Daniel MORVAN.
Abonnements individuels avec au moins une place Premières (160 €) dès le vendredi 27 mai 2017. Abonnements pour 4 spectacles : dès le samedi 4 juin. Au théâtre Graslin, place Graslin. De 5 € à 60 €.
Et par internet, le mercredi 1er juin dès 10 h, pour au moins 4 spectacles : www.angers-nantes-opera.com


David Martineau, adjoint culture Nantes, et Laurence Garnier, conseillère régionale


Jean-Paul Davois, directeur de l'ANO, et Dominique Prime, sous-directeur


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