Corinne Bayle, qui enseigne à Brest, propose une relecture rêvée des romantiques allemands. Goethe, Hölderlin, Kleist sont les modèles de ce journal de jeunesse d’une contemporaine de Werther, qui invente la peinture de paysage. « Ce que nous appelons nature est un poème enfermé dans une merveilleuse chiffrée ». La fleur est aussi l’autre nom de la beauté disparue, celle de la toute jeune Sophie, « la rose de Grüningen », qui laisse un amoureux inconsolable. Il y a du Julien Gracq dans cette capacité à faire ressentir l’exaltation des premiers romantiques, en quête d’une « forme poétique du monde ».
Daniel Morvan.
Corinne Bayle : Du Paradis, journal de Poméranie (1792-1804). Aden, 160 p., 17 €.
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