Parfois la nuit, 2020, peinture vinylique sur toile, 200 x 120 cm |
Anne Brégeaut expose cet automne 2021 à la biennale d'Issy, sur le thème: Chimères artistiques: figurer le cosmos.
Nous l'avions rencontrée pour la première fois en 1999. Elle présentait la primeur de son travail à la Galerie de l'école des beaux-arts de Nantes.
Anne Brégeaut... en 1999 à Nantes
Pendant son post-diplôme, Anne Brégeaut avait semé sur son passage des mouchoirs de papier sur lesquels étaient inscrites, par gaufrage, des questions aussi importantes que : Et si mon amour pour Bashung n'était pas réciproque ? ou C'est déjà pas gai d'être triste.
A mi-chemin entre Glen Baxter et Droopy, Anne Brégeaut n'avait rien d'une ironiste endurcie ou d'une dadaïste de choc.
Par le biais d'un journal intime, nous allions des illusions à la découverte de la solitude, par petits chocs répétés, défaites, découverte des lois de la compétition amoureuse. Du journal intime au conceptuel: Dès la première année, j'utilisais les mots comme support, c'est la base de mon travail. J'ai commencé par des journaux intimes, avec des dessins et des phrases. Petit à petit, j'ai gagné de la distance.
Et la personne d'Anne Brégeaut est devenue le personnage de ses oeuvres. Devant ses oeuvres, nous sommes dans le presque rien. Sur un mur, deux chaises peintes, vides. Au-dessus, les phrases : Et qu'est-ce qui se passe entre vous ? Rien, et c'est déjà assez compliqué.
Sur un autre mur, elle poursuit les images des passagers de sa vie, de ceux qu'elle croise ou quitte, à travers des polaroïds.
Il s'agit de portraits à développement instantané où, à la place d'un visage, on trouve une formule, un portrait verbal. Armelle, elle a de grands yeux, immenses même, d'ailleurs, c'est pas une fille, c'est une paire d'yeux.
Vincent, c'est un rêve qui dit qu'il vous aime et qui s'en va.
Ou encore: Franck. Franck, j'ai dû oublier.
Chaque texte, qui rappelle les intertitres émaillant les films muets, sonne comme le début d'une nouvelle qu'il nous appartient de poursuivre.
J'aime beaucoup le haïku, qui dit beaucoup en peu de mots, et je n'ai pas envie de tout dire. C'est vrai que je ne suis pas trop tendre avec les autres dans ces phrases, mais c'est quand même bien moi.
Anne Brégeaut utilise les éléments et les mots de sa vie de jeune femme, ramenant l'art conceptuel à un théâtre intime, mis en scène avec ce qu'il faut d'ironie, ce qu'il faut de sincérité.
A mi-chemin entre Glen Baxter et Droopy, Anne Brégeaut n'avait rien d'une ironiste endurcie ou d'une dadaïste de choc.
Par le biais d'un journal intime, nous allions des illusions à la découverte de la solitude, par petits chocs répétés, défaites, découverte des lois de la compétition amoureuse. Du journal intime au conceptuel: Dès la première année, j'utilisais les mots comme support, c'est la base de mon travail. J'ai commencé par des journaux intimes, avec des dessins et des phrases. Petit à petit, j'ai gagné de la distance.
Et la personne d'Anne Brégeaut est devenue le personnage de ses oeuvres. Devant ses oeuvres, nous sommes dans le presque rien. Sur un mur, deux chaises peintes, vides. Au-dessus, les phrases : Et qu'est-ce qui se passe entre vous ? Rien, et c'est déjà assez compliqué.
Sur un autre mur, elle poursuit les images des passagers de sa vie, de ceux qu'elle croise ou quitte, à travers des polaroïds.
Il s'agit de portraits à développement instantané où, à la place d'un visage, on trouve une formule, un portrait verbal. Armelle, elle a de grands yeux, immenses même, d'ailleurs, c'est pas une fille, c'est une paire d'yeux.
Vincent, c'est un rêve qui dit qu'il vous aime et qui s'en va.
Ou encore: Franck. Franck, j'ai dû oublier.
Chaque texte, qui rappelle les intertitres émaillant les films muets, sonne comme le début d'une nouvelle qu'il nous appartient de poursuivre.
J'aime beaucoup le haïku, qui dit beaucoup en peu de mots, et je n'ai pas envie de tout dire. C'est vrai que je ne suis pas trop tendre avec les autres dans ces phrases, mais c'est quand même bien moi.
Anne Brégeaut utilise les éléments et les mots de sa vie de jeune femme, ramenant l'art conceptuel à un théâtre intime, mis en scène avec ce qu'il faut d'ironie, ce qu'il faut de sincérité.
Anne Brégeaut... en 2021 à Issy
Vingt ans après, l'artiste se prête à une actualisation de son portrait. "Je développe un univers intime onirique et fantasmatique très imagé et coloré. Des rapprochements incongrus ou absurdes viennent contaminer un monde au premier regard joyeux, sentimental et presque enfantin le rendant tour à tour inquiétant, ambigu ou fragile. Mon travail est du côté d’une peinture non démonstrative et il privilégie notre attention à la vulnérabilité des choses ainsi que celle de notre propre regard."
Elle participe à la biennale d'Issy, qui prend ses quartiers au musée de la carte à jouer, sur le thème: Chimères artistiques, figurer le cosmos.
CHIMERES ARTISTIQUES, FIGURER LE COSMOS. au Musée de la carte à jouer, 16 rue Auguste Gervais, Issy Les Moulineaux.
Du 15 Septembre au 7 Novembre 2021
From 16 September to 7 November 2021
Du 15 Septembre au 7 Novembre 2021
From 16 September to 7 November 2021
https://www.biennaledissy.com/
Anne Brégeaut est née à Clermont-Ferrand. Après son passage à Nantes, où elle a été l'élève de Patrick Reynaud, elle s'est installée à Montreuil.
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