lundi 4 octobre 2021

242. mash agreste & post-mortem

Des fois si le poème t’écœure survient
cette nausée purple lakers
lorsqu’il te semble devoir
rembobiner l’enfance éclaircir les ombres
jouer cartes sur tables sortir ton joker
comprendre qu’on ne voulait pas laisser
père mère derrière soi ce crève-cœur
ne m’a-t-il pas vraiment brisé le cœur
 
L’impression d’être ventousé à la paroi
pousser devant soi un arceau gothique
thorax sous lequel passe une colonne de fourmis
fuyant à l’arrière des colonnes ennemies

et encore l’idée qu’il suffirait de prendre
ces chemins terreux pour se laisser
reconduire à la boue nourricière à la frontière
où tu vois la bouche de l’eau et l’œil des étoiles
te ramener au fumier -- retour dans le game
essaie encore ta chanson de golem

cette forme dégradée de parole est ta mixture
de rural saupoudrée de lectures mais rien de moderne
rien de ce mash agreste & post-mortem
qui sied à la modern poetry
les pages tourneront comme une montre Patek
quand tu sauras boutiquer de la versité
pour produire l'effet de vrille


à quoi t’attendais-tu à ce que la nature
consente à descendre de monture
et ramasse l’épi tombé des blés
pour te dire que le monde sera sauvé


tu as trop médité sur des cadences tricotées
en marquant les basses laisse dériver la barque latine

O rus! quando ego te aspiciam attache des rames 

aux berceaux d’osier et vogue si ça finit par dire une chose 

ça s’est d’abord pointé en intrusion manifeste

sans surveillance une ligne mal bâchée vire à l’épique

ceux qui ont le flow inné te te mixent ça au buzzer
ça cartonne ça parle aux foules et ça checke
tous les marqueurs de hype le poème est prêt
à rouler en inconduite intérieure ce crève-cœur
m’a-t-il pas vraiment crevé le cœur

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