On entend déjà les sceptiques: encore un peintre de récupération, qui peint des bâches pour se faire remarquer… De fait, le peintre nîmois Claude Viallat a abandonné toute notion de tableau et de châssis, s’attachant davantage à la couleur, aux textures, aux drapés. Cela peut sembler facile d’évoquer la mer et les bateaux en peignant sur des voiles, des parasols. Tout cela dans une chapelle baroque: pas gagné d’avance… Désolé pour les grognons, c’est simplement magnifique! Une expo pimpante comme un 15 août au Bois de la Chaise, à Pornic ou à la Bernerie.
Déployées depuis les corniches, les voiles peintes, vénitiennes ou catalanes, les cordes enduites de brou de noix et les filets inventent sous le transept de nouvelles façons d’être de la peinture. Sur ces supports superbement drapés, Viallat a laissé son empreinte personnelle qu’il répète sur ses supports toilés, en forme de haricot ou d’éponge. Belle comme un départ de régates, l’expo dialogue avec d’autres peintres de la mer, tels Matisse ou Charles Lapicque.
Le plus: L’expo se prête bien à la visite en famille, petits et grands pouvant improviser leur parcours sous la grande « toile d’araignée » qui surplombe l’espace.
Daniel Morvan
Jusqu’au 17 mai 2015, chapelle de l’oratoire, place de l’Oratoire à Nantes. Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h, fermé le mardi.
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