Puisqu’au paradis on ne s’occupe qu’à chanter
pourquoi ces vers s’arrêteraient-ils
sinon par pénurie d’encre ou de rêverie
Pourquoi offrir ce diadème de rime
au front déjà couronné d’étoiles
Si je m’occupe de vanter les douceurs
de la terre ce n’est par soin de gloire
quelle vanité serait-ce de se forcer
la voix pour louer ce qu’on aima si tard
Ainsi vais-je butinant thym et pimprenelle
des souvenirs de ce jadis qui me sont un pré
et y mêler les sons d’une lyre enrouée
ils sont aussi étrange médecine que l’haleine du lézard
et le sang du pigeon pour ranimer le grand corps
du Temps dans ses souliers percés
315. Lundi 13 décembre. Pourquoi ces vers s’arrêteraient-ils
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