Quatrième balcon Leonard Bernstein
opéra Garnier A Quiet Place
pourquoi le nier j’y fus un béotien
à qui la place n’est pas quiète
si elle n’a l’empan d’une charrette
Puis j’allai à la Maison de la poésie pour y
trouver un ami qui célébrait
la mémoire d’un poète de haut rang
pour qui « la poésie
était toujours décevante » — mais so chic
de trépasser en moire lamée de paroles
et quelle douce vie celle de bourgeois de Paris
sur mol duvet de poésie assis
L’ami n’en crut pas ses yeux de
me voir après des lustres et tel
le charretier arrivant de Quimper-Corentin — une éclipse
de quarante années qui sont autant de poèmes
non-écrits comme
au sortir d’un hiver de l’esprit
m’y sentis tel un bolet dans panier de morilles
Y vis les princes du vers vague en si belle étoffe
de beaux yeux des chevelures rousses
Florence Jacques ou Zoé
à une poignée de mains de René et de Martin
Ne m'attardai pas sur l’échine de sphinx de
Notre-Dame ni sur les flèches
de Paris au couchant
mais vis un dernier éclair de couchant
sur le feuillage d’or de
la Poésie et l’Harmonie nos amies d’antan
au pinacle de l’opéra Garnier
— des poèmes qui pieusement furent dits
n’en compris un traître mot
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