Ce roman est né du désaccord ressenti par Christophe Donner devant les films de Larry Clark et Despleschin sur l'adolescence: A presque 60 ans, il observe celui qu'il était à 13 ans, à 15 ans, et raconte sa quête fébrile d'un Graal fille et garçon. L'ouvrage est aussi né de l'étonnement de l'auteur devant sa propre photo adolescent (couverture du livre), dont les yeux bleus et les cheveux bouclés le font ressembler au Tadzio de La mort à Venise. Visconti donc, croisant les fantômes de 1968, dans cette adolescence effrontée et angoissée racontée avec la légèreté d'un conte à la Rohmer. Mais on ne résiste pas au charme de cette histoire très intime, cette adolescence angoissée entre père détesté et mère perdue, dans ses décors nouvelle vague, où les tourments de la chair ont le parfum des nuits blanches à Saint-Tropez.
Christophe
Donner: L'Innocent. Grasset, 252 pages, 18€.
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