Du Beckett en décor Ikea (Ph.: Berlanga) |
On attend sans doute trop d’Ambra Senatore, comme si elle venait libérer le geste, rendre la parole au danseur, démocratiser l’art, et son beau sourire en plus. Si on regardait juste son spectacle, ce serait déjà bien, non? Mais là, pas question d’esquiver à la nantaise, genre : « Je ne connais pas assez son univers pour juger sur un seul spectacle ». Laissons ça aux botteurs en touche et assumons le fait d’avoir aimé Pièces.
Dans un intérieur standard de classe moyenne, des trentenaires en jeans évoluent comme en apesanteur, prennent le thé et conversent élégamment, dansant cocoon, comme le ver tisse sa soie. Kristin Scott Thomas dans Star Trek revu par Jacques Tati. Une vie artificielle de série télé française dans un emballage synthétique de cold wave française. Les corps y évoluent comme des mouches dans la toile de la conversation. Ça danse de tout et de rien.
Encore cette vieille histoire de vie quotidienne stylisée ? Oui, bien sûr : tout ça c’est des codes gestuels, verbaux et non-verbaux, nous dit la chorégraphe. Elle révèle la beauté tragique de nos bla-blas, récits de voyage au Japon et ronds de jambe. Pourquoi est-ce drôle ? À cause des échanges de regards où le spectateur devine des micro-histoires marrantes, dramatisées façon « In the mood for love » par l’excellent musicien Jonathan Seilman. Cela ne va nulle part, c'est du Beckett dans un décor Ikea. C’est drôle et c’est pathétique, c’est un peu nous.
Dans un intérieur standard de classe moyenne, des trentenaires en jeans évoluent comme en apesanteur, prennent le thé et conversent élégamment, dansant cocoon, comme le ver tisse sa soie. Kristin Scott Thomas dans Star Trek revu par Jacques Tati. Une vie artificielle de série télé française dans un emballage synthétique de cold wave française. Les corps y évoluent comme des mouches dans la toile de la conversation. Ça danse de tout et de rien.
Encore cette vieille histoire de vie quotidienne stylisée ? Oui, bien sûr : tout ça c’est des codes gestuels, verbaux et non-verbaux, nous dit la chorégraphe. Elle révèle la beauté tragique de nos bla-blas, récits de voyage au Japon et ronds de jambe. Pourquoi est-ce drôle ? À cause des échanges de regards où le spectateur devine des micro-histoires marrantes, dramatisées façon « In the mood for love » par l’excellent musicien Jonathan Seilman. Cela ne va nulle part, c'est du Beckett dans un décor Ikea. C’est drôle et c’est pathétique, c’est un peu nous.
Daniel Morvan.
Jeudi 8 décembre
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