vendredi 9 décembre 2016

Snobé par Moïse, le prophète aux 10 singles


La comédie musicale écrite par Élie Chouraqui et Pascal Obispo était sur la scène du Zénith fin janvier 2017. Rendez-vous incontournable pour la presse grand public, qui se doit aussi de traiter des événements populaires. Verbatim de l'interview la plus bête de l'année 2016.


Hôtel Mercure, gare sud, Nantes, mardi, 10h30.

La comédie musicale rebaptisée part en tournée en janvier 2017. Joshaï et Merwan, vous étiez doublures de la première version de 2000. Une version mythique?
Moïse (Joshai), très sèchement: pff, elle n'est pas mythique puisqu'il n'est pas question de mythologie.
M: L’impression d’être cette fois sous les feux de la rampe, avec toute la pression que cela représente! Car ce spectacle est mythique. Des personnes nous disent combien c’est un rêve pour elles, de voir en vrai un spectacle qu’elles ont vu mille fois en DVD!

Vanina, vous êtes la Nefertari de cette re-création des Dix Commandements. Un rêve?
Vanina. Je suis Algérienne de Corse et je rêvais de jouer dans une comédie musicale. J’ai envoyé une vidéo et le rêve s’est réalisé: j’étais convoquée devant Elie Chouraqui et Kamel Ouali, le chorégraphe original. Cela au terme d’un parcours passant par une école de danse jazz à Lyon, puis Paris, où j’ai été candidate à la Star Academy.

Recréer une comédie musicale en cinq semaines, un tour de force?
Merwan. Oui, d’autant quie ce n’est pas un spectacle à l’identique. Seize ans après la création, les décors ont été repensés et une nouvelle troupe mise en place. Nous, les anciens, avons retrouvé nos petites habitudes de l’époque au cours de ces répétitions à la Cité du cinéma, à Saint-Denis. Nourris de cette expérience, nous avons pu aider Vanina à vaincre les difficultés de la partition.

Ensuite, quel fut votre parcours?
Merwan Rim. Les Dix commandements m’ont mis le pied à l’étrier, j’ai enchaîné sur Le roi Soleil, Mozart l’opéra rock, enregistré mes propres singles. Je suis passé de remplaçant à titulaire.

Quelle est l’attente du public? Le message?
Vanina Pietri. C’est un spectacle que le public connaît par cœur. Au-delà de la religion, c’est un spectacle sur le vivre ensemble. Pour cette seconde version, le metteur en scène veut affirmer le besoin, toujours plus urgent, d'amour de son prochain et de tolérance. Sur la chanson « L’envie d’aimer », le public se soulève littéralement pour chanter avec nous. Et pourtant, sur le papier, ce n’était pas gagné d’avance!

Le paysage de la comédie musicale grand public a-t-il changé?
Merwan Rim. A l’époque, nous avions deux concurrents: Roméo et Juliette et Notre-Dame de Paris. En décembre 2016, Paris proposait dix-sept comédies musicales. Londres et Broadway tournent sur cinquante ou soixante productions, certaines à l’affiche en continu depuis des années. Si on pouvait faire ça à Paris, ce serait juste magique.

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