Le cru 2016 du festival des 3 continents propose neuf longs métrages de tous horizons, projetés au Katorza. Destruction babies revisite le thème de la violence gratuite, mode Orange Mécanique. Il a déjà été primé au festival de Locarno.
Critique
Comment ça va avec la violence dans l’empire du soleil levant ? Destruction babies brode sur un canevas des plus classiques : un adolescent cogne sur les garçons d’un quartier voisin. Puis il s’en prend, au hasard, aux personnes qu’il croise. La double dimension du film happe le spectateur : les scènes de violence se déroulent devant un public (à l’intérieur du film!) qui adore ça, et l’auteur des coups a tout du « walking dead », le mort vivant drogué à la violence.Testuya Mariko filme très bien l’univers des salles de jeux et la galerie commerciale de la ville. La chorégraphie un peu molle des bagarres contribue à anesthésier le spectateur : rien de vraiment grave ne va arriver. Justement, si.Star montante d’un jeune cinéma japonais, Tetsuya Mariko ne joue pas vraiment le réalisme brutal. Tout en louchant sur Orange Mécanique, il relit les vieux plans samouraïs à la lueur blafarde d’un smartphone. Et nous emmène gentiment jusqu’à une horreur pas si exotique.
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