L'orgue du Sonnenberg (éditions Diabase). est disponible sur commande dans certaines librairies (Les bien aimés à Nantes, notamment, La vie devant soi, Ombres blanches...). Et sur internet: chapitre.com et lelibraire.com. Pour la Fnac, l'ouvrage est référencé sur la plateforme Alizé SFL.
Revue de presse
Liens vers les articles parus sur le roman L'orgue du Sonnenberg (Diabase, mars 2019)
L'article de Marie-Hélène Prouteau (Terres de femmes)
La note de lecture de Pierre Campion
Pourquoi j'ai écrit L'orgue du Sonnenberg
Le
livre
Emilien
Jargnoux, fils de boucher, fait le récit de son entrée comme
interne au collège de l'abbaye Saint-Magloire à Sonnenberg, un
village des Alpes suisses, en 1965. Situé au bord d'une rivière, le
vaste domaine renferme en sa chapelle un orgue ancien surnommé
Ashley, qui ne sonne plus depuis des années. Il y fait la rencontre
de Vivia Perpétua… «
Je
me souviens encore des baskets bleues et des jambes nues de Vivia
Perpétua, qui s’appuya sur mon épaule pour se hisser à
l’intérieur du buffet d’orgue. Recroquevillés et imbriqués à
ne former qu’un seul corps, faces, joues, épaules et fessiers
compactés en une seule chair, doigts clenchés dans les tendons et
les nerfs, nous avions le nez sur cette minuterie.
» Une montagne, le Sonnenberg, une abbaye-pensionnat, des
collégiens ardents, des adultes fébriles, écrivent le dernier acte
d’un monde en train de s’effacer. Il y faut le souffle mystérieux
d’Ashley, un orgue rare refusant de se taire, pour que les esprits
s’ouvrent, que les corps se libèrent et que le nouveau monde
s’épanouisse. Daniel Morvan saisit l’étrange dans le réel,
pénètre les cœurs et nous emporte dans une fable explosive dont le
lecteur devient l’initié.
Ce
qu'ils en pensent
"Passé
« les erreurs charmantes de [sa] jeunesse » puis l'école
sévère de l'écriture que représente le journalisme — adieu
les adverbes et adjectifs pharamineux, la syntaxe ampoulée et les
feuilletons à épisodes que l'on se raconte à soi-même en gardant
les vaches le jeudi ou aux vacances de Pâques —, et après
plusieurs romans au lyrisme maîtrisé, Daniel Morvan peut revenir
sur sa naissance à la littérature. Se penchant sur ces défuntes
années, il nous livre une farce ironique et tendre, montée de
toutes pièces. » (Pierre
Campion, site À la littérature).
Ce
roman pudique et sensuel, écrit dans une langue riche et superbe, ne
ressemble à rien de ce qu'on lit aujourd'hui (Alain Girard-Daudon,
revue 303).
Daniel Morvan,
enfant du Finistère, a choisi les Alpes comme décor de son
histoire, en pointant par hasard un bout de carte. Mais elle pourrait
se dérouler en Bretagne. Voyez comme il décrit ce bout de campagne
: «
Le Sonnenberg est une province du ciel, mais une province.
C’est-à-dire une religion en soi, où se mêlent culte du proche,
adulation des racines, flagornage de l’ancêtre, éloge de
l’ossement, vénération de l’inerte. »
Du pur Morvan. (François Chrétien, Ouest-France, mars 2019)
Ce livre nous fait entrer dans le monde de l'adolescence, dans la juvénilité de son énergie, de ses fantasmes... C'est ce chatoiement d'un monde de visions, de rêves lestés de peurs et d'émois que nous offre Daniel Morvan (Marie-Hélène Prouteau, Terre de femmes, la revue numérique d'Angèle Paoli).
Bildungsroman, récit d’initiation, L’orgue du Sonnenberg dévoile à la lecture, tel un palimpseste, une grande richesse thématique. On trouve ainsi dans les interstices d’un récit aux accents parfois nervaliens (la chanson populaire y a sa place) toute une poétique du paysage – un paysage hésitant étrangement entre Suisse alémanique et univers celtique. Ou encore une réflexion (une réflexion en mode narratif) sur la puissance des images et « l’imaginaire de terre promise » que secrète une « danse spectrale » de novices.
Mais L’orgue du Sonnenberg est aussi et avant tout ce qu’on pourrait appeler un roman « musical » (la catégorie apparaît avec le romantisme). Et il ne l’est pas seulement par son thème (la condition, par exemple, de son narrateur, un bègue en mal de sa propre voix). Il l’est aussi par la réflexion que suggère la construction de l’intrigue, le déploiement de sa mélodie narrative ; laquelle conduit d’une considération technique de l’instrument à toute une métaphysique de la musique et du chant – d’un chant qui serait salvateur. Il l’est encore par sa composition constamment riche en harmoniques diverses et par sa langue, à la fois simple et savante, sans cesse relançant la narration par le jeu entre tension et résolution. Il s’ensuit pour le lecteur un réel plaisir du texte, celui par exemple de voir scintiller, au milieu d’une étoffe verbale toute en moires lexicales, l’éclat d’une phrase-aérolithe qui a tout d’un poème d’Apollinaire : « elle avait suivi un magicien limougeaud, s’était faite l’esclave d’un rémouleur itinérant, d’un apiculteur structuraliste de Schwyz, la seconde voix d’un yodleur des Carpathes ».
Jean-Claude Pinson, revue Place Publique Nantes Saint-Nazaire.
Daniel Morvan,
enfant du Finistère, a choisi les Alpes comme décor de son
histoire, en pointant par hasard un bout de carte. Mais elle pourrait
se dérouler en Bretagne. Voyez comme il décrit ce bout de campagne
: «
Le Sonnenberg est une province du ciel, mais une province.
C’est-à-dire une religion en soi, où se mêlent culte du proche,
adulation des racines, flagornage de l’ancêtre, éloge de
l’ossement, vénération de l’inerte. »
Du pur Morvan. (François Chrétien, Ouest-France, mars 2019)
Ce livre nous fait entrer dans le monde de l'adolescence, dans la juvénilité de son énergie, de ses fantasmes... C'est ce chatoiement d'un monde de visions, de rêves lestés de peurs et d'émois que nous offre Daniel Morvan (Marie-Hélène Prouteau, Terre de femmes, la revue numérique d'Angèle Paoli).
Ce livre nous fait entrer dans le monde de l'adolescence, dans la juvénilité de son énergie, de ses fantasmes... C'est ce chatoiement d'un monde de visions, de rêves lestés de peurs et d'émois que nous offre Daniel Morvan (Marie-Hélène Prouteau, Terre de femmes, la revue numérique d'Angèle Paoli).
Bildungsroman, récit d’initiation, L’orgue du Sonnenberg dévoile à la lecture, tel un palimpseste, une grande richesse thématique. On trouve ainsi dans les interstices d’un récit aux accents parfois nervaliens (la chanson populaire y a sa place) toute une poétique du paysage – un paysage hésitant étrangement entre Suisse alémanique et univers celtique. Ou encore une réflexion (une réflexion en mode narratif) sur la puissance des images et « l’imaginaire de terre promise » que secrète une « danse spectrale » de novices.
Mais L’orgue du Sonnenberg est aussi et avant tout ce qu’on pourrait appeler un roman « musical » (la catégorie apparaît avec le romantisme). Et il ne l’est pas seulement par son thème (la condition, par exemple, de son narrateur, un bègue en mal de sa propre voix). Il l’est aussi par la réflexion que suggère la construction de l’intrigue, le déploiement de sa mélodie narrative ; laquelle conduit d’une considération technique de l’instrument à toute une métaphysique de la musique et du chant – d’un chant qui serait salvateur. Il l’est encore par sa composition constamment riche en harmoniques diverses et par sa langue, à la fois simple et savante, sans cesse relançant la narration par le jeu entre tension et résolution. Il s’ensuit pour le lecteur un réel plaisir du texte, celui par exemple de voir scintiller, au milieu d’une étoffe verbale toute en moires lexicales, l’éclat d’une phrase-aérolithe qui a tout d’un poème d’Apollinaire : « elle avait suivi un magicien limougeaud, s’était faite l’esclave d’un rémouleur itinérant, d’un apiculteur structuraliste de Schwyz, la seconde voix d’un yodleur des Carpathes ».
Jean-Claude Pinson, revue Place Publique Nantes Saint-Nazaire.
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Photo: Bernard GALERON |
L'auteur
Daniel
Morvan est né dans une famille paysanne de Plougasnou (Finistère).
Etudes de lettres à Lannion, classes préparatoires à Rennes,
entrée à l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud en 1976. Il y
réalise un film documentaire noir et blanc de 1h27 sur la fin de la
paysannerie: L'Assolement (1978). Journaliste au quotidien
Ouest-France jusqu'en 2017; commence à publier en 2002. Parmi ses
fictions, Mai 69 propose un éclairage oblique sur mai 68, tel qui
est vécu par un enfant des campagnes bretonnes. La parution de Lucia
Antonia Funambule, en 2013 (Zulma), lui vaut deux prix littéraires.
Son nouveau roman, L'Orgue du Sonnenberg, paraît en mars 2019 chez
Diabase où il a déjà publié La fille du sorbier.
ISBN
: 978-2-37203-023-6 176 pages 16,00 €
En
librairie le 5 mars 2019
Contact
presse : Yves Bescond 06 50 64 33 23
Distribution
: La Générale Libr’Est
128
bis, avenue Jean Jaurès 94200 Ivry-sur-Seine
Tél.
01 41 79 11 02
Sur internet:
Sites vendeurs préférentiels: chapitre.com et lelibraire.com. Pour la Fnac, l'ouvrage est référencé sur la plateforme Alizé SFL.
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