Des fois si le poème t’écœure survient
cette nausée purple lakers
lorsqu’il te semble devoir
rembobiner l’enfance éclaircir les ombres
jouer cartes sur tables sortir ton joker
comprendre qu’on ne voulait pas laisser
père mère derrière soi ce crève-cœur
m’a-t-il pas vraiment crevé le cœur
Reste l’impression d’être ventousé à la paroi
pousser devant soi un arceau gothique en forme de
thorax sous lequel passerait une colonne de fourmis
fuyant à l’arrière des colonnes ennemies
et encore l’idée qu’il suffirait de prendre
ces chemins terreux pour se laisser
reconduire à la boue nourricière à la frontière
où tu vois la bouche de l’eau et l’œil des étoiles
te ramener au fumier -- retour dans le game
essaie encore dis ta chanson de golem
cette forme dégradée de parole est ta mixture
de rural saupoudré de lectures mais rien de moderne
mais rien de ce mash agreste post mortem
qui sied tant à la modern poetry
les pages du livre tourneront comme Patek
quand tu sauras boutiquer de la versité
pour produire l'effet de vrille du vilain canard ayant couvé des signes
à quoi s’attendais-tu à ce que la nature
consente à descendre de monture
et ramasse l’épi chu du tas de blé
pour te dire que le monde sera sauvé
tu as trop médité sur des cadences tricotées
en marquant les basses laisse dériver la barque latine
O rus! quando ego te aspiciam attache des rames
aux berceaux d’osier et vogue si ça finit par dire une chose
ça s’est d’abord pointé en intrusion manifeste
sans surveillance une ligne mal bâchée vire à l’épique
ceux qui ont le flow inné te te mixent ça au buzzer
ça cartonne ça parle aux foules et ça check
tous les marqueurs de hype le poème est complet
pas besoin de hairstyle 100% indian hemp
pour rouler en inconduite intérieure ce crève-cœur
m’a-t-il pas vraiment crevé le cœur
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